



© Simon Kentish
Premières créations
En 1984, Garouste et Bonetti sont découverts par la galerie En Attendant les Barbares qui édite leurs premières créations.
Leur mobiliers et luminaires dessinent les contours d’un univers très personnel, qui abolit la frontière entre art décoratif et design. Puis, le duo établit les bases de ce qui sera nommé par la suite, “style barbare”.
Les pièces en fer battu sont regroupées sous forme de “lignes” Fourches, Asturias, Feuilles, ou Olympiade réalisées sur mesure, avec un plateau au choix et les dimensions souhaitées.
La consécration
Une approche non exhaustive permet à Garouste & Bonetti de renouveller sans cesse leur inspiration. Les matériaux utilisés sont multiples : fer forgé, fer forgé, bronze, bois, métal patiné, feuille d’or, parchemin. La poésie de leur démarche se reflète dans le choix des noms de les pièces. Lampe Lune, lampe Masque, Boite Couronne, canapé Topkapi, table Isis.
Garouste & Bonetti réintroduisent la notion de sur-mesure. Ils imaginent le concept de lignes déclinables: « Fourches», «Olympiade », « Feuilles ». Chaque design peut s’adapter à différents types de mobilier. Par exemple, une console se transforme en table basse, un guéridon, en table de salle à manger etc.. Les finitions, patine de fer ou de bronze, choix du bois ou de la feuille d’or, sont également choisies lors de chaque réalisation.
La séparation
Au début des années 2000, Garouste & Bonetti se séparent, laissant à Agnès Kentish le soin de continuer d’éditer leurs créations. Leur catalogue est impressionnant. Certaines œuvres ont été exposées dans des musées. Citons le Centre Pompidou, Musée des Arts Décoratifs (MAD), Victoria & Albert Museum (Londres), Grand Hornu (Bruxelles), Fondation Cartier, Musée Guggenheim (New York).
Aujourd’hui, leur cote auprès des collectionneurs en fait des classiques recherchés par les collectionneurs. Certains résultats atteignent des sommets, comme un fauteuil en fer forgé, vendu chez Sotheby’s 445 000 euros.
La suite de l’histoire
Après la séparation d’Elizabeth Garouste et de Mattia Bonetti, la galerie continue de les éditer, chacun séparément. D’abord Elizabeth Garouste, à qui elle a consacré deux expositions personnelles. Puis Mattia Bonetti, qui a développé une brillante carrière internationale. Eric Schmitt fait partie également des premiers designers. Il est fidèle à la galerie qui lui avait consacré une première exposition personnelle en 1990. Lors de l’exposition hommage « Diego Giacometti Forever », il aborde le domaine de la sculpture. Il est également très présent dans l’exposition « Fantasmagories », en 2022.
La galerie édite d’autres talents du design à qui elle donne l’occasion de découvrir le savoir-faire de ses artisans d’exception. Au fil du temps, Andrée Putman, Eric Jourdan (Prix ArtParis Design), Christian Ghion, Matt Sindall et Arik Lévy ont rejoint la galerie.
En 2009, lors d’une exposition personnelle, Andrée Putman, amie de longue date d’Agnès Kentish, présente « les Boites d’Andrée ». Considérant ce thème sous un angle large, elle développe et extrapole le concept de la boîte. Et passe avec aisance de la table de chevet au plumier, de l’ébène de Macassar, au bronze ou à la laque.
Entre créations sur-mesure et séries limitées, la galerie En Attendant les Barbares abolit la frontière entre art décoratif, art et design. L’objectif est de créer des rencontres entre artisans et designers, essence même du design de collection ou « collectible design »..
Liens:
https://madparis.fr/ExpoAnnees80
https://www.centrepompidou.fr/media/document/d4/ce/d4ce08a74b54b0a5d48ba1ff1e4dc6b1/normal.pdf
Diego Giacometti et Garouste & Bonetti, une filiation établie par un artisan d’art exceptionnel.
© Simon Kentish
Pierre Basse, ferronnier de Diego Giacometti
Pierre Basse
A 14 ans, Pierre Basse commence à travailler avec Diego Giacometti. Chaises, tables, consoles, lustres, voient le jour, dans un joyeux mélange de meubles- sculptures qui ajoutent de la fantaisie à des formes néo-classiques.
Leur dernière collaboration sera l’ouverture du Musée Picasso, pour lequel Diego Giacometti imagine le mobilier et les luminaires.
Diego disparait en 1985.
En 1985, après la disparition de Diego Giacometti, Pierre Basse se lie avec Elizabeth Garouste et de Mattia Bonetti.
Quarante ans plus tard, il est toujours le ferronnier exclusif de la galerie. Il réalise à la main toutes les pièces en fer forgé, dans la grande tradition des Arts Décoratifs français.
En plus de son activité d’artisan d’art, Pierre Basse effectue des expertises d’œuvres de Diego Giacometti auprès de maisons de vente prestigieuses, telles Sothebys et Christies.